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Journée du Patrimoine 2024 : Dialogue avec l’Oiseau

Comme chaque année, le 21 septembre, à l’occasion des journées du Patrimoine, Ansouis Patrimoine vous a proposé un spectacle.
Renat Sette qui était venu jouer Jean des Pierres, il y a 2 ans, est revenu cette année. Accompagné par Christiane Ildevert, il nous a présenté Dialogue avec l’Oiseau écrit par Vincent Siano. C’est une fable contemporaine qui nous dit la rencontre entre un promeneur solitaire et un oiseau.
Les réflexions de ce promeneur nous emmènent de la montagne de Lure à l’Ombrie, d’aujourd’hui au XIIe siècle…vers François d’Assise « le poverello » qui louait la nature et parlait aux oiseaux. Un éloge à la simplicité, une invitation à se mettre à l’écoute de la nature et un plaidoyer pour les oiseaux ! La contrebasse évoque la viole de gambe et le jazz. On passe d’Hildegarde de Bingen à Dave Holland, des chansons anciennes à l’improvisation moderne.
Nous étions dans le petit jardin sous le Château. Quel meilleur endroit pour présenter ce spectacle basé sur les chants des troubadours et les balades traditionnelles ! Nous sommes au pays d’Elzéar de Sabran, qui appartenait au tiers ordre des franciscains et se fit enterrer dans l’église des franciscains d’Apt.




Et une vidéo en complément :
Crédits
Merci à Didier Bouard pour ses photos. La vidéo a été faite par Thierry Fouque
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Un brutal revers de fortune

La famille SARLIN a su bâtir son « empire » en faisant fructifier avec patience, persévérance et audace, le travail de fond que ses ancêtres, premiers installés avaient réalisé avec courage et abnégation. Alors que la chance leur avait toujours largement souri, à partir des années 1890, la roue semble tourner.
Ce sixième article auquel vous pouvez accéder en cliquant sur le lien suivant est pour l’instant le dernier sur la famille Sarlin.
Pour en savoir plus
Autres Chroniques sur la famille Sarlin
1 La famille SARLIN d’Ansouis : Un exemple d’ascension sociale au XIXème siècle
2 Un ancrage progressif dans la commune
3-Le pari gagnant d’un père s’engageant … par procuration
Crédits
Cette chronique est écrite par JC Bonnet. Nous remercions encore la famille Sarlin pour son aide. Les illustrations de cette chronique viennent :
6.01 Une obligation russe de 125 roubles or, emprunt de 1894, 6ème émission
Par Eymery — Travail personnel, CC BY-SA 4.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63354220
6.02 Catalogue de la collection de tableaux de Louis SARLIN mise en vente aux enchères publiques,
après décès (Paris, le samedi 2 mars 1818 à 14h00)
Institut National d’Histoire de l’Art – Identifiant numérique : NUM CV03986_19180302
6.03 Catalogue de la collection d’objets d’Art et Ameublement de Louis SARLIN mise en vente aux
enchères publiques, après décès (Paris, le lundi 4 mars 1818 à 14h00)
Institut National d’Histoire de l’Art – Identifiant numérique : NUM CVP03205_19180304
6.04 Photo de Robert Louis Sarlin (Paris 1887 – Paris 1973)
Collection privée famille SARLIN
6.05 Photo de Jean Maurice Sarlin (Paris 1889 – Paris 1960)
Collection privée famille SARLIN
6.06 Photo de Paul Sarlin (Paris 1890 – Belloy-en-Santerre 1916)
Collection privée famille SARLIN
6.07 Portrait de Paul Sarlin
In catalogue Oger Blanchet pour la vente à l’hôtel Drouot le 7 avril 2023
Léon Bazile Perrault (Poitiers 1832 – Royan 1908) -
La consécration

L’apogée de la famille Sarlin.
Ce cinquième article auquel vous pouvez accéder en cliquant sur le lien suivant vous raconte la suite de l’histoire des Sarlin.
Pour en savoir plus
Autres Chroniques sur la famille Sarlin
1 La famille SARLIN d’Ansouis : Un exemple d’ascension sociale au XIXème siècle
2 Un ancrage progressif dans la commune
3 Le pari gagnant d’un père s’engageant … par procuration
6- un brutal revers de fortune
Crédits
Cette chronique est écrite par JC Bonnet. Nous remercions Monsieur Patrick de Mare et la famille Sarlin de nous avoir autorisé à publier ces chroniques.
Les illustrations de cette chronique viennent de
5.01 Photo de Paris – La Tour Eiffel vue de la Tour Saint-Jacques
Par Yann Caradec from Paris, France — La Tour Eiffel vue de la Tour Saint-Jacques, CC BY-SA 2.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=34933538
5.02 La mer d’Alfa en Oranie
source numba.cirad.fr/CIRAD – https://numba.cirad.fr/ark:/12148/btv1b10102433q
5.03 Carte postale La condition publique du boulevard d’Halluin à Roubaix
© médiathèque de Roubaix
5.04 Photo Marie Louise Périvier épouse Sarlin
Collection privée famille SARLIN
5.05 Carte postale de la villa « Les palmiers » à Royan avant 1940
Crédit photo « Mairie de Royan »
5.06 Le tramway de Royan au début du XXème siècle
Par Cobber17 — carte postale ancienne, Domaine public,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5123238
5.07 Carte postale : Bourgeois choisissant une langouste aux viviers de Roscoff
https://philippesaintmarc.wixsite.com/finistere/vivier-roscoff
5.08 Décoration de la Légion d’Honneur
Par Raider9564 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=116030846
5.09 Décoration de l’ordre du Nichan
Par Original téléversé par Profburp sur Wikipédia français. — Transféré de fr.wikipedia à Commons.,
CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=139916 -
L’essor

L’essor de la famille Sarlin, du développement en Algérie à la construction de la Major de Marseille , de la Préfecture des Bouches du Rhone et du Théatre Impérial d’Alger.
Ce quatrième article auquel vous pouvez accéder en cliquant sur le lien suivant vous raconte la suite de l’histoire des Sarlin.
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Autres Chroniques sur la famille Sarlin
1 La famille SARLIN d’Ansouis : Un exemple d’ascension sociale au XIXème siècle
2 Un ancrage progressif dans la commune
3 Le pari gagnant d’un père s’engageant … par procuration
6- un brutal revers de fortune
Crédits
Cette chronique est écrite par JC Bonnet. Les illustrations de cette chronique viennent
4.01 Photo gravure ancienne hollandaise : la cité, le port et le môle d’Alger vers 1690
Par Gerard van Keulen (dead 1726) — Nederlands Scheepvaartmuseum Amsterdam, Domaine public,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9489193
4.02 Photo Agathe SINTAS y PIRIS épouse Sarlin Collection privée famille SARLIN
4.03 Photo Jean Louis Joseph Sarlin Collection privée famille SARLIN
4.04 Insigne de maitre franc-maçon de Louis SARLIN Collection privée famille Sarlin
4.05 Tablier de maitre franc-maçon de Louis SARLIN Collection privée famille Sarlin
4.06 Photo la cathédrale La Major de Marseille au XVIIème siècle
Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2948978
4.07 Photo la nouvelle cathédrale La Major vue de l’eau
Sophiedidacressources, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71310845
4.08 Carte postale de la Préfecture de Marseille vers 1900
Scanné par Claude Villetaneuse — Collection personnelle, Domaine public,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25370050
4.09 Statue ornant la façade de la Préfecture de Marseille – Jean V de Pontevès, comte de Carcès
Collection privée famille de Sabran-Pontevès
4.10 Photo Théâtre impérial d’Alger (Félix-Jacques Moulin vers 1856-1858)
Par Nouvion – CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=130759515
4.11 Photo vue du port d’Alger en 1647
Par Matthäus Merian — Gallica – ARK btv1b84450155/f1.item, Domaine public,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=57890536.
4.12 Photo le port d’Alger vue de l’amirauté vers 1896
Par …trialsanderrors — The port viewed from the admiralty, Algiers, Algeria, ca. 1896, CC BY 2.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11158925.
4.13 Photo de la bastide du Grand Cassan
Grand Cassan Logis A. Façade sud. IVR93_19688401199X (c) Région Provence-Alpes-Côte d’Azur –
Inventaire général- Yves Dautier, 1968
4.14 Photo Les trois arbres en vue du lac de Jean-Baptiste Corot (vers 1865-1870)
Collection privée famille Sarlin
4.15 Photo du Combat du Giaour et du Pacha par Eugène Delacroix (1835)
Collection privée famille Sarlin
4.16 Autel et vierge à l’enfant – chapelle funéraire SARLIN
Collection privée famille Sarlin
4.17 Eugène SARLIN (1820-1885)
Collection privée famille SARLIN -
Le pari gagnant d’un père s’engageant … par procuration

Ou comment les Sarlin vont vers la fortune.
Ce troisième article auquel vous pouvez accéder en cliquant sur le lien suivant vous raconte la suite de l’histoire des Sarlin.
Pour en savoir plus
Autres Chroniques sur la famille Sarlin
1 La famille SARLIN d’Ansouis : Un exemple d’ascension sociale au XIXème siècle
2 Un ancrage progressif dans la commune
6- un brutal revers de fortune
Crédits
Cette chronique est écrite par JC Bonnet. Les illustrations de cette chronique viennent
3.01 Photo Bataille de Borodino (1812)
Par Robert Alexander Hillingford — http://www.artrenewal.org/asp/database/image.asp?id=8307,
Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8298294
3.02 Photo extrait Congé absolu pour Jean Baptiste SARLIN milicien (1790)
Archives départementales de Vaucluse – E Dépôt Ansouis BB20
3.03 Photo extrait plan cadastral d’Ansouis de 1836
Archives départementales de Vaucluse – 3P2 – 002/11
3.04 Illustration les SARLIN enrôlés dans la Grande Armée
Travail personnel jean Claude BONNET
3.05 Tableau : Scène de l’attaque de l’amiral Dupperé (navire La Provence) lors du bombardement
d’Alger, le 3 juillet 1830
Par Antoine Léon Morel-Fatio — Photographic reproduction of original painting. Voir aussi les
collections du château de Versailles, Domaine public,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=918884 -
Joseph Langiu

Joseph Langiu est la deuxième victime de la guerre 39-45 sur le monument aux morts d’Ansouis.
Un peu de contexte : le Service du Travail Obligatoire (STO).
Le Service Obligatoire du Travail fut créé par une loi du 4 septembre 1942 et rapidement renommé Service du Travail Obligatoire, car l’acronyme S.O.T prêtait à interprétation.
Le STO était une nécessité vitale pour les Allemands. En effet, dès 1941, il est évident qu’ils doivent perdre une guerre de longue durée face à un ennemi supérieur en nombre et en ressources financières et industrielles. Ils doivent combattre les trois principaux empires du monde : l’Union Soviétique, l’Empire britannique, et les États-Unis d’Amérique. Démographiquement et industriellement, les forces sont déséquilibrées, même avec l’appoint des Italiens, des Hongrois et des Japonais. L’Allemagne ne pouvait avoir à la fois des soldats pour le front et des ouvriers dans les usines d’armement. Elle avait besoin de forces venues des pays occupés.
Le Régime de Vichy ne peut survivre sans la victoire allemande, il oblige donc les jeunes Français à aller remplacer les Allemands dans les usines du Reich. Dans un premier temps, les jeunes Français remplissent leurs obligations. Ils n’ont guère le choix. La police vient les chercher, et il n’y a pas de filière d’évasion. De mi 42 à juin 1943, le STO envoie 600 000 jeunes en Allemagne, répondant à toutes les demandes des Allemands. Les choses changent ensuite.
Après Stalingrad, la victoire allemande devient de moins en moins évidente. De plus, ceux qui revenaient en France faisaient état de conditions de vie déplorables : salaires de misère, alimentation insuffisante, mépris de la population allemande, bombardements alliés des usines. Ceux qui revenaient de permission ne se bousculaient pas pour y retourner. La Résistance intérieure se structure et ceux qui sont appelés au STO rejoignent les maquis. Les objectifs de recrutement allemands ne sont plus remplis[1].
Joseph Langiu
Joseph Langiu est né le 3 mai 1921 à Marseille de Thomas Langiu et Isabelle Cossu. Son père était venu d’Italie s’installer à Marseille. En 1936, Joseph est apprenti boucher chez Monsieur Blanc à Ansouis[2] . Toute la famille arrive ensuite à Ansouis. Lors du début de la guerre, elle travaille dans l’agriculture et habite dans la rue du Petit Portail, à côté de la boulangerie (aujourd’hui la boutique du santonnier).
En 1942, Joseph reçoit sa convocation pour le STO. La veille de son départ, il plaisante avec ses amis, au bistrot chez Victorien, Rue du petit Portail.
II ne dit rien à personne, mais refusant son départ pour l’Allemagne, il gagne en douce le maquis du Luberon. De là, il est envoyé rejoindre le maquis plus structuré du Haut Vaucluse (à remarquer qu’à ce moment-là le Haut Vaucluse est occupé par les Italiens). Il est enregistré par la base Mémoire des hommes comme faisant partie des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).
Un ami rencontré par Yves Barnouin, un certain Christophe, lui a dit qu’ils étaient revenus au village pour saluer la famille. Ils avaient dormi dans le grenier de Victorien, le cafetier en face de la maison des Langiu.
Début 1943, il est hébergé par Julien Philibert cultivateur à Valréas, quartier Saint-Pierre. Il dispose alors de faux papiers au nom de Joseph Vidal, né à Oran .
En avril 1943, Julien Philibert le place chez Adrienne Michel, propriétaire au domaine de Bavène toujours à Valréas. Joseph fait toujours de petits travaux pour Philibert.
En septembre 1943, les Allemands envahissent le haut Vaucluse. En effet, les Italiens ont destitué Mussolini le 25 juillet, signé une paix séparée avec les Américains (armistice de Cassibile) et se sont retirés de la France.
Suite au débarquement de Normandie, les résistants de Valréas prennent les armes, et s’emparent de de l mairie, de la poste et des armes de la gendarmerie. Le 12 juin 1944, vers 12 h 30, arrivent de la route de Montélimar, des troupes allemandes en tenue de camouflage avec des chars, des motocyclistes et des camions. Ils vont faire 53 morts à Valréas ce jour là.
Au domaine de Bavène, inquiète, Adrienne Michel conseille à Joseph Langiu de partir se cacher en montagne. Vers 18h00, Joseph part vers le quartier Saint-Pierre qui est en montagne et en pleine forêt. À 18 h 30, les Allemands quittent Valréas, mais ils ont eu le temps de s’emparer de Joseph.
Son cadavre est trouvé au quartier Cros à Colonzelle dans la Drôme, le 20 juin 1944, par une agricultrice, Mme veuve Marie Monnier, domiciliée dans cette commune (déclaration transcrite par le maire de Colonzelle). Il porte les mêmes vêtements que ceux qu’il avait à son départ de chez Mme Michel, un pantalon bleu de travail, un pull marin bleu et blanc, et une veste grise. Le corps paraît avoir été dévoré par des animaux tels que des chiens et des renards. Son ami Christophe a dit l’avoir reconnu grâce à un ceinturon qu’il lui avait donné. Le 22 juin le corps est mis en bière et enterré. Le 28 juin 1944, sur la foi en particulier des déclarations du maire, Joseph est déclaré décédé par le Tribunal de Montélimar.
Contact est pris avec la famille. Le 18 février 1945, Auguste Langiu, son frère, vient emporter le corps. À ce moment-là, son père était décédé également. La dépouille est ramenée à Ansouis, il repose dans le caveau familial du cimetière d’Ansouis.
Son nom figure sur le monument aux morts d’Ansouis (Vaucluse) et sur le Mémorial de la Résistance, à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme).

La plaque sur laquelle se trouve le nom de Joseph Langiu au Mémorial Crédit
Texte établi par Thierry Fouque
Photo sur la tombe du cimetière d’Ansouis
L’histoire de Joseph Langiu était basée sur le discours d’Yves Barnouin, président honoraire de l’Amicale des Combattants d’Ansouis et de la Mémoire, le 8 mai 2015 (conservé dans les archives de l’Amicale). Pour compléter et vérifier, ont été consultés :
- L’ouvrage de Michèle Bitton et Jean Priol Mémoires 1939-1945 du Pays d’aigues (Vaucluse 2) D’Ansouis à Vitrolles en Luberon (éditions Mémoire et Histoire, 2018),
- La base https://maitron.fr/spip.php?article183426, notice LANGUI Joseph par Robert Serre, version mise en ligne le 14 août 2016, dernière modification le 21 décembre 2021 ;
- La base mémoire des hommes du Ministère de la Défense et en particulier la Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale, et la base FFI
A noter qu’il y a souvent une erreur d’orthographe sur son nom, qui est orthographié Langui.
Suite à la première publication de cette chronique, Michel Reboul, Président de l’Association cantonale des familles de Fusillés à Valréas s’est mis en contact avec nous, et a bien voulu nous transmettre les procès-verbaux de l’enquête de la gendarmerie. Ceci a permis de comprendre mieux le parcours de Joseph Langiu entre son départ d’Ansouis et la découverte de son corps. Qu’il soit remercié de son attention et de sa générosité.
Les quelques phrases sur la répression de Valréas s’appuient sur le site http://familles-de-fusilles.com/valreas/
[1] Rafael Spina Histoire du STO (Perrin ; 2017) et Yannick Rodrigues Le STO en Vaucluse (études Comtadines ; 2006).
[2] Recensement 1936 Archives départementales cote 6 M36
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Un ancrage progressif dans la commune

Pierre Sarlin, né très probablement à Ansouis, autour de l’année 1575 est sans doute le premier d’une famille qui s’ancre sur la commune.
L’article auquel vous pouvez accéder en cliquant sur le lien suivant vous raconte la suite de l’histoire des Sarlin.
Pour en savoir plus
Autres Chroniques sur la famille Sarlin
1 La famille SARLIN d’Ansouis : Un exemple d’ascension sociale au XIXème siècle
3 Le pari gagnant d’un père s’engageant … par procuration
6- un brutal revers de fortune
Crédits
Cette chronique est écrite par JC Bonnet. Les illustrations de cette chronique viennent
2.01 Photo Bayons (Alpes de Haute-Provence) – vue du village sud-est Par Christian Pinatel de Salvator — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=27561519
2.02 Photo extrait des baptêmes d’Ansouis de mars 1607 à février 1611 Archives départementales de Vaucluse
2.03 Photo extrait cadastre d’Ansouis de 1686 (Jean SARLIN) Archives départementales de Vaucluse – E Dépôt Ansouis CC4
2.04 Carte postale intérieur de l’Eglise Saint-Martin d’Ansouis (84) Collection privée Lionel GUIN
2.05 Photo extrait bail entre le baron d’Ansouis et Elzéar SARLIN du 16 février 1772 Archives départementales de Vaucluse – 3 E 56 – 1109
2.06 Photo extrait mariage de Joseph SARLIN du 10 novembre 1777 Archives départementales de Vaucluse – Registres paroissiaux de 1775 à juin 1778 -
La famille SARLIN d’Ansouis : Un exemple d’ascension sociale au XIXème siècle

L’histoire de la famille Sarlin va faire l’objet de six articles que nous allons publier dans les semaines qui viennent. Ils reprendront et approfondiront l’exposé que Jean-Claude Bonnet a présenté lors de l’Assemblée Générale d’Ansouis Patrimoine le 10 avril 2024.
L’ascension sociale est souvent considérée comme un parcours difficile et complexe. Toutefois, de nombreuses familles ont réussi à gravir les échelons de la société grâce à leur travail acharné, leur détermination, leur goût du risque et leur persévérance. La famille Sarlin est l’un de ces exemples.
L’article auquel vous pouvez accéder en cliquant sur l’icone suivante vous raconte la première partie de cette histoire.
Pour en savoir plus
Autres chroniques sur la famille Sarlin
2 Un ancrage progressif dans la commune
3 Le pari gagnant d’un père s’engageant … par procuration
6- un brutal revers de fortune
Crédits
Cette chronique est écrite par JC Bonnet. Nous remercions Monsieur Patrick de Mare et la famille Sarlin de nous avoir autorisé à publier ces chroniques. Les illustrations de cette chronique viennent de :
1.01 Carte postale Ansouis (84) Collection privée Lionel GUIN
1.02 Photo Jean Louis Dominique Sarlin (1841-1915) Collection privée famille SARLIN
1.03 Photo Chemin de Sarlin- Quartier de Pierrefeu Collection privée Jean Claude Bonnet
1.04 Illustration : arbre généalogique partiel des enfants de Jean Louis Dominique SARLIN (1841-1915) Travail personnel Jean Claude Bonnet
1.05 Photo Mausolée de la famille Sarlin Collection privée Bjorn Aigeltinger
1.06 Photo extrait délibération conseil de la commune d’Ansouis du 6 avril 1541 Archives départementales de Vaucluse – E Dépôt Ansouis BB1
1.07 Photo extrait recensement d’Ansouis de l’an XII (1804) Archives départementales de Vaucluse – 6M36
1.08 Photo extrait de l’affouagement de 1471 d’Ansouis Archives départementales des Bouches-du-Rhône – Fonds de la chambre des comtes de Provence – B200 -
Jean de Vallombrosa

Jean de Vallombrosa est une des deux victimes de la guerre 39-45 sur le monument au mort d’Ansouis.
Les débuts de la Seconde Guerre mondiale
Le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne suite à l’invasion de la Pologne. La France envahit la Sarre, puis on entre dans la drôle de guerre, une période d’attente de tous les belligérants. Le 10 mai 1940, la Wehrmacht attaque et elle va balayer les armées qui qui lui sont opposées en moins d’un mois et demi. Le 17 juin, le nouveau Président du Conseil français, Philippe Pétain, demande l’armistice. Le 18, De Gaulle répond par l’appel depuis Londres, et le 22, dans la clairière de Rethondes, l’armistice est signée.
Jean de Vallombrosa avant la guerre
Jean-Richard Albert Marie Manca Amat de Vallombrosa nait le 11 décembre 1907 à Paris. Il était le fils ainé d’Amédée Manca Amat de Vallombrosa et de Adrienne Lannes de Montebello, et le frère de Roselyne de Vallombrosa, Duchesse de Sabran-Pontevès. « C’est à ce titre qu’il repose sur la terre de notre village et qu’il a son nom sur le monument aux morts. Il est des nôtres » [1].
C’était un bon vivant, célibataire, il était responsable de la sous-direction des Titres dans une banque. Il habitait au 109 rue de Grenelle. Cavalier émérite il participa à de nombreux concours hippiques[2].
La courte guerre du lieutenant de Vallombrosa
En 1940, il est appelé sous les drapeaux, mobilisé avec le grade de lieutenant au 25e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (25e GRDI). Il faisait parti des officiers d’Etat-Major . Il est tué par balle à Dontrien (Marne) le 11 juin 1940. Il serait mort à cheval à la tête de sa section, « que pouvait-il faire contre un char ? [3] ».
« Souvenez-vous devant Dieu de Jean-Richard de Vallombrosa, Lieutenant au 25°G.R.D. Décoré de la Croix de guerre avec palme. Cité à l’ordre de l’armée. Mort pour la France à Dontrien (Marne) le 11 juin 1940 à l’âge de 32 ans. […] Officier de la plus haute valeur morale, modèle de bravoure. Le 11 juin 1940, chargé de la défense d’un secteur du village de Dontrien (Marne), après avoir permis par son intervention énergique l’exécution d’une difficile manœuvre de repli au Sud de la Py, d’une unité voisine durement engagée, est tombé glorieusement à la tête de son peloton, frappé d’une balle à la poitrine pendant l’exécution de sa mission. Restera pour ses chefs et ses hommes un exemple très pur de vrai courage (Journal officiel du 23 décembre 1940).[4] » Croix de guerre et médaille militaire viennent récompenser sa bravoure et son sacrifice.
A noter que, en 1940, toutes les armées ont encore une cavalerie, même les Allemands qui basent leur stratégie sur la synergie chars/avions. Il faudra attendre l’arrivée en France des Américains pour voir une armée entièrement motorisée. L’opposition cheval/char est arrivé plus souvent qu’on le pense.
Jean de Vallombrosa est inhumé dans la chapelle Saint Pierre, tombeau de la famille de Sabran-Pontevès, ici à Ansouis.
Crédit
Texte établi par Thierry Fouque
Photo extraite de Bon Sang ne peut mentir de la Duchesse de Sabran-Pontevès (Jean-Claude Lattès 1987)
L’histoire de Jean de Vallombrosa est basée sur le discours d’Yves Barnouin le 8 mai 2015. Pour compléter et vérifier, ont été consultés :
- L’ouvrage de Michèle Bitton et Jean Priol Mémoires 1939-1945 du Pays d’aigues (Vaucluse 2) D’Ansouis à Vitrolles en Luberon (éditions Mémoire et Histoire, 2018),
- La base filae où se trouve la fiche de décès sortie des archives de Paris,
- La base mémoire des hommes du Ministère de la Défense et en particulier la Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale,
[1] Discours commémoratif de Yves Barnouin (archives de l’Amicale des Combattants d’Ansouis et de la mémoire.
[2] Discours commémoratif de Yves Barnouin
[3] Discours commémoratif de Yves Barnouin
[4] Cité dans l’ouvrage de Michèle Bitton et Jean Priol Mémoires 1939-1945 du Pays d’aigues (Vaucluse 2) D’ansouis à Vitrolles en Luberon (éditions Mémoire et Histoire, 2018),
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L’inventaire topographique du Pays d’Aigues

Pour qui s’intéresse au Patrimoine de la région entre Durance et Luberon, il faut connaître l’Inventaire topographique du Pays d’Aigues. Il s’agit d’un fort volume publié par le Ministère de la Culture et de la Communication en 1981. Il est aujourd’hui épuisé, mais vous pouvez le trouver dans les bonnes bibliothèques (Les Millefeuilles d’Ansouis par exemple) ou en ligne sur les sites de vente d’occasion comme eBay, Ratuken… Essayons d’expliquer l’intérêt de ce livre.
L’inventaire Topographique
Constatant que les richesses patrimoniale de la France ne sont pas assez bien connues, ce qui rend difficile leur protection, André Malraux, par un décret du 4 mars 1964 met en place une commission et un service qui va se charger de faire cet inventaire, en s’appuyant sur des équipes et des commissions régionales. L’objectif global, est de disposer d’un fichier national permettant à l’administration d’intervenir rapidement pour protéger ou aider à la conservation des édifices et biens remarquables[1].
On est encore dans la suite de l’école des Annales (Braudel, Duby sont toujours là). Le travail d’inventaire est fait par des équipes interdisciplinaires comportant architectes, archivistes, historiens, photographes, etc. La méthodologie varie au cours du temps. Très ambitieux au départ, visant à apporter une vision très détaillée du patrimoine, le projet va évoluer (avec des aller et retours constants), pour aboutir à un inventaire topographique, c’est-à-dire une liste la plus complète possible des monuments à inventorier, avec leur position géographique exacte.
L’inventaire et le classement donnent lieu à des dossiers papiers, puis informatiques. Les données essentielles sont conservées dans deux bases de données principales MERIMEE, pour les biens immeubles, et PALISSY pour les biens meubles [2]
En 1969, commence l’inventaire du Pays d’Aigues[3]. Il vise à faire ce recensement sur les 23 communes des cantons de Cadenet et Pertuis. Le canton de Cadenet a disparu lors de la réforme de la carte électorale de 2014. Le Canton de Pertuis est passé à 15 communes aujourd’hui[4] : Ansouis (84002), La Bastide-des-Jourdans (84009), La Bastidonne (84010), Beaumont-de-Pertuis (84014), Cabrières-d’Aigues (84024), Grambois (84052), Mirabeau (84076), La Motte-d’Aigues (84084), Pertuis (84089) , Peypin-d’Aigues (84090), Saint-Martin-de-la-Brasque (84113) , Sannes (84121) , La Tour-d’Aigues (84133), Villelaure (84147), Vitrolles-en-Lubéron (84151). Les 8 autres communes du canton de Cadenet qui avaient été inventoriées ont intégré le canton de Cheval blanc : Cadenet (84026), Cucuron (84042), Lauris (84065), Lourmarin (84068), Mérindol (84074), Puget (84093), Puyvert (84095), Vaugines (84140).
Le travail est piloté par la Commission régionale de l’Inventaire de Provence Alpes Côte d’Azur, dont Paul-Albert Février est le Vice-Président. Il requiert 55 collaborateurs.
En 1981, parait enfin l’Inventaire Topographique du Pays d’Aigues. 715 pages écrites serrées, 3 kg de de papiers, bardés de plan, de schémas et de photographies, il est édité par l’Imprimerie Nationale. Pour Ansouis, 55 immeubles sont décrits, et 8 biens meubles[5]. Les immeubles comportent le château, des églises ou chapelles, mais aussi des maisons, des fermes, des moulins, des fontaines, des tombeaux, etc. Le mobilier recensé est entièrement compris dans l’église.

Tombeau de la famille Louis Carbonel de Saint Pierre (c) Région Provence-Alpes-Côte d’Azur – Inventaire général- Marc Heller, 1980 Le résultat est intéressant à plusieurs titres. L’enquête a été faite à un moment charnière de la région. Les années 60 sont le point le plus bas démographiquement. On voit le pays avant que le Luberon soit à la mode. De nombreuses maisons étaient en ruine. Certains monuments ont disparu depuis, comme la statue de Saint Pierre sur le tombeau de la famille Ollivier dans le cimetière d’Ansouis, d’autres n’existent pas encore comme le Musée extraordinaire de Georges Mazoyer, chef d’œuvre d’art brut. A ces cas particuliers près, il fournit une vue très complète du patrimoine du Pays d’Aigues.
La régionalisation de l’inventaire
La tache de l’inventaire a toujours été faite à un niveau régional, mais par des services de l’Etat.
La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilité locale transfert aux Régions la compétence des opérations d’inventaire. Pour la Région Sud, les équipes et les archives sont déplacées de Aix-En-Provence à Marseille.

Les classeurs de l’inventaire d’Ansouis Quelques années sont nécessaires pour s’organiser et construire un site internet permettant de publier les travaux réalisés. C’est le site patrimages.maregionsud.fr. Concernant le Pays d’Aigues, le service va publier les notices qui avaient été écrites par les équipes de l’inventaire.
On s’aperçoit à cette occasion que le gros livre de l’inventaire topographique n’était qu’une synthèse très abrégée du travail fait. Les notices publiées en ligne sont beaucoup plus complètes. Prenons l’exemple de la maison dite maison des consuls à Ansouis. Dans l’inventaire c’est la maison 4 dont la présentation se résume à 5 lignes et une photo. Sur le site patrimages, la notice établie par Nerte Furtier et Elisabeth Sauze est plus riche, et accompagnée de sept photos de Gérard Roucaute (suivez ce lien pour la voir)

notice sur la Maisons des Consuls, page 371 de l’Inventaire établie à partir du texte de Nerte Furtier et Elisabeth Sauze 
photo accompagnant la notice de l’inventaire fig 411 (c) Région Provence-Alpes-Côte d’Azur – Inventaire général- Roucaute, 1968 Une partie importante des dossiers est maintenant en ligne. Le travail n’est cependant pas complet. La quasi totalité des biens inventoriés sur Ansouis sont visibles sur patrimages, à l’exception de quelques photos d’intérêt limité, de textes encore manuscrits et de certains plans ou schémas. Ce n’est pas le cas de tous les villages (Cucuron par exemple est sous-représenté). Il est cependant possible d’accéder aux documents originaux en prenant rendez-vous au service de l’inventaire [6].
Reproduction des œuvres de l’inventaire
La richesse iconographique de l’inventaire topographique du Pays d’Aigues peut donner envi de l’utiliser. Ceci ne peut se faire que dans un cadre strict.
La propriété intellectuelle des travaux de l’inventaire à été transféré à la Région Sud, en même temps que le transfert des archives. Une petite partie ne lui appartient pas en totalité. Certains plans et cartes de l’inventaire ont été réalisés par les équipes de l’inventaire avec l’aide de l’Institut Géographique National (IGN). Ces documents ont donc deux propriétaires dont il faudrait demander l’accord pour la reproduction. Dans l’Inventaire il est explicitement dit que la reproduction est interdite.
Pour tout le reste, la propriété intellectuelle appartient à la Région et son utilisation est régis par la licence Creative Commons BY-NC-ND. https://patrimages.maregionsud.fr/credits.html
La licence CC-BY-NC-ND autorise toute diffusion de l’œuvre originale (partager, copier, reproduire, distribuer, communiquer), sous trois réserves :
- Pas d’utilisation à des fins commerciales, permettant d’en tirer profit ;
- N’effectuer aucune diffusion partielle, modification, adaptation ou traduction de l’œuvre ;
- Créditer les créateurs de la paternité des œuvres originales, d’en indiquer les sources et d’indiquer si des modifications ont été effectuées aux œuvres (obligation d’attribution).
Imprimé à une époque où l’on était moins sourcilleux sur les droits de propriété intellectuelle, le volume imprimé de l’inventaire ne permet pas de respecter ces règles. Pour le faire, il faut soit chercher le document sur le site patrimmages où les attributions sont clairement indiquées, soit les demander au service de l’Inventaire général du Patrimoine Culturel. L’attribution prend la forme suivante :
(c) Région Provence-Alpes-Côte d’Azur – Inventaire général- [auteur], [date]
Quelques attributions sont particulières :
- Certaines photos ont deux auteurs ; les photographes sont partis à deux en mission et se sont aider pour les prises de vues,
- Dans les déplacements des dossiers, quelques attributions se sont perdues. C’est relativement rare mais cela peut arriver. On est alors conduit à ne donner pour ces documents que l’attribution du propriétaire.

Photomontage de la maison à l’entrée de la rue grande (c) Région Provence-Alpes-Côte d’Azur – Inventaire général-Gérard Roucaute 1968 L’Inventaire topographique du Pays d’Aigues est une des richesses de notre région. Peu de pays disposent d’une base iconographique aussi riche que celle du Pays d’Aigues. C’est pourquoi il est important de le connaître et de l’utiliser, à chaque fois que l’on s’intéresse, aussi bien dans sa forme papier que numérique.
Remerciements
Merci à Mme Basso et M.Poulin du Service de l’Inventaire pour leur accueil.
Crédits
Le texte est de Thierry Fouque
Les crédit des illustrations sont en légende, sauf l’illustration d’en-tête qui est la couverture de l’Inventaire du Pays d’Aigues ((c) Région Provence-Alpes-Côte d’Azur – Inventaire général)
[1] Voir le rapport de l’inspection générale des affaires culturelles 2014-34 Bilan de la décentralisation de l’inventaire général du Patrimoine culturel
[2] Ces bases sont accessibles maintenant via la plate-forme POP (plate-forme ouverte du patrimoine)
[3] Voir sur le site de présentation des études achevée de la région Sud
[6] Voir la brochure cadre d’intervention : inventorier, restaurer et valoriser le patrimoine.